MODUS OPERANDI
Les données du problème
Le patient se présente comme un composite : un système de consciences communicantes au sein duquel se sont créés des refus que le système a tenté d’adapter. Chaque nouvelle rétention s’est imposée sur un système déjà altéré par des jeux de rétention / adaptation de sorte qu’aujourd’hui les éléments dominants caractérisant le cas du patient sont hypocommunication, disparité et complexité.
L’action thérapeutique consiste donc à rétablir une adéquation entre la communication de la structure et ce qu’elle vit au temps présent. La menace qui a généré le refus de communiquer ayant disparu, la communication devrait se réinstaller et avec, la santé réapparaître.
L'hypocommunication
C’est la conséquence directe des rétentions. Pour en gérer les conséquences, le système doit placer une partie de sa conscience sur lui même. Il s’intériorise, s’individualise et diminue la communication avec son environnement, ce qui le met en rétention et qui augmente les densité, tension et inertie globales. Au fur et à mesure que les rétentions / adaptations se créent, l’ensemble du système se rigidifie, ce qui participe à son vieillissement.
La disparité
La disparité se relie à l’histoire du patient qui lui est personnelle, originale, unique. Les refus induisant de l’inconscience, il ignore les rétentions / adaptations qui se sont créées au cours de sa vie. De son histoire, le patient ne dira que ce qu’il croit essentiel. Ce que dit le patient peut orienter le praticien mais c’est au sein même des structures que ce dernier doit chercher et trouver les éléments clefs pour comprendre la manière dont ce sont organisées les rétentions / adaptations et ainsi pouvoir aider son patient.
La complexité
Elle vient du fait que sur un système de nature complexe, sont venues s’imposer des rétentions / adaptations dont nous ne connaissons ni l’ordre, ni l’organisation ni la subtilité. Nous n’en connaissons que la propriété essentielle : la réticence à communiquer. Rollin BECKER disait « Chaque fois qu’un patient entre dans votre cabinet, trois problèmes se présentent : les croyances et les idées qu’a le patient sur sa difficulté, ce que le praticien considère comme étant le problème du patient et finalement, ce que l’ensemble anatomo physiologique du corps du patient sait être le problème« .
L'anamnèse
L’anamnèse recherchera les éléments supposés avoir pu provoquer des situations de rétention dans les domaines traumatiques accidents, chutes, chocs divers, interventions chirurgicales), psychologique (évènements difficiles vécus par le patient, stress, deuil, perte, échec…) et métabolique (médicaments utilisés, intolérances, réactions aux vaccins, consommations régulières d’alcool, de drogues, produits laitiers pour les enfants, etc…). Cependant, la manière dont on vit une situation est souvent plus importante que l’évènement lui même, de sorte que ces épisodes ne sont pas forcément générateurs de rétention. Ces informations peuvent orienter le praticien et servir de base pour l’interrogation tissulaire.
SEULS LES TISSUS SAVENT
L’approche tissulaire nous incite à concevoir que le cas du patient défie tout systématisation, qu’il convient de ne pas projeter de savoir préétabli mais plutôt d’observer comment se comporte la structure vivante de ce patient en particulier. Cette approche se fonde donc essentiellement sur la perception des tissus en particulier. L’objectif est d’obtenir les informations directement de la structure vivante du patient. Mais comment obtenir de l’information fiable d’un système qui ne communique pas ou mal ? Comment trouver la ou les rétentions essentielles ?
C’est pour répondre à ces questions qu’un modus operandi s’est mis en place petit à petit et qui se découpe en trois phases :
- Phase 1 : s’assurer que le système est globalement communiquant et si ce n’est pas le cas, mettre en place un processus destiné à le mettre en communication
- Phase 2 « Réharmonisation » : Rétablir une harmonie minimum au sein du système pour lui permettre de procéder seul et le plus facilement possible à ses ajustements subtils
- Phase 3 « Où veux tu que j’aille ? Que puis je faire pour toi ? » : Chercher, trouver et libérer les principales zones de rétention perturbant le système
Phase 1 : un système communiquant
Recourons à l’analogie du conférencier et de son auditoire. Avant que l’exposé ne commence, les participants s’installent, discutent entre eux, plaisantent, etc… Ils sont communicants mais à un niveau personnel, pas en tant que groupe. Leur attention est focalisée sur l’espace qu’ils occupent et leurs préoccupations sont locales. Puis un signal leur indique que la conférence va commencer. Les attentions se focalisent alors sur le conférencier et celle du conférencier, sur le groupe. Avant cela, une question posée n’aurait atteint qu’une partie des personnes présentes et les réponses obtenues auraient été partielles et sans doute peu signifiantes par rapport au groupe. Par ailleurs, l’attention étant maintenant réciproque, un participant qui parle avec son voisin ou qui fouille dans son sac sera facilement remarqué par le conférencier : il rompt avec l’unité du groupe. Puisque notre modèle postule que le système corporel est constitué de consciences communicantes, nous pouvons lui transposer ce concept. Afin d’obtenir une information fiable, il faut s’assurer qu’il est globalement communicant et s’il ne l’est pas, de mettre en oeuvre les mesures qui lui permettront de le devenir.
Comment savoir si un système est communiquant ?
Le praticien contacte le crâne de son patient et cherche sa réalité matérielle en le comprimant légèrement pour se synchroniser avec ses paramètres physiques. S’il rencontre une résistance, une densité, une inertie des structures crâniennes telles que, pour pouvoir se syntoniser avec elles, il faudrait trop de force et d’énergie pour que ce soit réalisable, le système est fermé et refuse de communiquer. Le contact s’effectue avec l’approche crânienne globale :
- Prise à 8 doigts (index / majeur en AVT du CAE et annulaire / auriculaire en ARR). Les doigts doivent être tendus et seules les parties MOY et distales des doigts sont au contact. Les talons des mains sont écartés, les poignets sont en légère EXT et les AVT bras reposent fermement sur la table.
- Points d’appui :
Comment rendre un système communiquant ?
=> la compression occipitale : permet au plus grand nombre de rétentions mineures de se libérer
fofpofop
=> la technique hépatique :
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Fin de la phase 1 : Quand le praticien peut comprimer globalement le crâne et en obtenir une réponse plastique. La boule crânienne n’est plus perçue comme dure, tendue et inerte mais comme relativement souple et malléable.